L’Etoile Cycliste Saint Clairoise y a amené une délégation ambitieuse. La stratégie de course mise en place à quelques minutes du départ est simple : 2 Saint Clairois devant sinon rien. Maxime et Cédric doivent lancer les hostilités après le premier sprint, les autres contrôlant derrière. Si cela revient, Julien et moi-même tenterons notre chance. Et la course s’est déroulée comme prévue : Maxime et Cédric s’échappent au 5ème kilomètre en compagnie d’un troisième larron, tandis que nous commençons à contrôler le peloton derrière eux.
Toute la course se passera ainsi et nos échappés ne seront pas revus. Nous préparons également les sprints pour Guillaume, qui marquera quelques points au fil des tours, asseyant ainsi la domination Saint Clairoise (qui ne fut pas au goût de tous…). Préparant l’avant-dernier sprint pour Guillaume, nous nous retrouvons même détachés du peloton et je poursuis mon effort jusqu’à revenir sur mes deux équipiers, leur compagnon d’échappée ayant lâché l’affaire passé la mi-course, pour finir avec eux.
Le résultat est sans appel : 4 Saint-Clairois aux 5 premières places, avec la victoire pour Maxime, Cédric 2ème, Guillaume 4ème et moi 5ème. Une course d’équipe qui a fait plaisir !
Dimanche dernier changement de décor. Compte-tenu de la domination du week-end précédent (et des grognements qui ont commencé à s’élever du côté des autres clubs), nous avons décidé avec Maxime de nous aligner sur la course 3-J de Rives tandis que nos équipiers étaient inscrits sur la course Pass. Très belle course de leur part au passage, puisque Cédric prend une nouvelle seconde place, Alexandre 8ème, Fabrice 10ème. Les points au challenge continuent de rentrer.
Mais le tour de reconnaissance commence à nous faire regretter notre choix. Le circuit long de 9km est parsemé de taquets, sur des routes étroites et sinueuses. La bosse d’arrivée est tout simplement horrible, et nous prenons conscience qu’il sera très dur de rivaliser avec des jeunes, grimpeurs qui plus est, sur ce type de parcours. Au moins cela fera un bon entraînement, mais il faudra se sortir les tripes.
Les 70 coureurs sont lâchés après 3km de fictif : à bloc dès le départ faux-plat descendant. Parti en queue de peloton je fais l’effort de remonter doucement pour être bien placé au pied de la première bosse, abordée après un virage pratiquement à l’arrêt. Je passe le virage en tête avant de me faire déborder de toutes parts malgré plus de 900W au compteur. Dans de tels pourcentages mon poids est rédhibitoire, je m’accroche aux branches. Quant aux relances, c’est encore pire. Déjà pendu dans les bosses, je dois me faire violence pour ne pas décrocher à chaque relance. La (trop longue) bosse d’arrivée se monte à bloc, je suis dans les dernières positions de ce qu’il reste du peloton à la bascule.
Toute la course se fera sur ce schéma : essayer de se positionner au mieux au pied des bosses pour accrocher les dernières roues sur les relances. Récupérer comme on peut sur le faux-plat descendant, ne pas oublier de s’alimenter quand c’est possible. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été contraint à me faire la peau de la sorte pour tenir les roues. Ceci dit le groupe devient de moins en moins conséquent au fil des tours, tandis qu’un trio a pris le large et ne sera pas revu.
Dans le dernier tour je sais que je ne serai pas capable de disputer une place dans cette satanée dernière bosse. Les crampes sont toutes proches. Je laisse donc faire et me contente de passer la ligne en queue du groupe, dans la roue de Maxime. Au final, une 22ème place, anecdotique. C’est surtout la très bonne séance d’entraînement, physique et mentale, que je retiens. Après le premier tour j’avais de gros doutes sur ma capacité à tenir les roues jusqu’au bout, mais ça l’a fait.
Prochaine course ce week-end prochain à Vienne. Puis il sera temps d’aborder les premiers CLM de la saison, à Aiton puis à Chanaz.